Première diapo du support de cours représentation René Descartes

CartesIA, un outil libre adapté de La boîte noire de l’IA

J’ai testé La Boîte Noire de l’IA avec des étudiants du supérieur dans le cadre d’un TD de Culture Numérique. Il s’agit d’un jeu de cartes fonctionnant à peu près comme une fresque, créé par Datactivist en collaboration avec le réseau de la médiation numérique de Nantes Métropole, expliquant les étapes de la construction d’un agent conversationnel .

Prévu pour fonctionner avec un animateur pour sept participants, alors que j’en avais trois ou quatre fois plus selon les groupes, et connaissant mes étudiants, je ne pouvais pas utiliser la boîte noire de l’IA dans les conditions préconisées.

Comme le dispositif est diffusé avec une licence libre CC BY SA, j’ai pu l’adapter à mon contexte d’enseignement, mettant pratique ce que j’expliquais dans l’article Émulation et créativité, la licence libre multiplie les possibles. Et je peux proposer mon propre déroulé publiquement, avec la même licence. Il s’agit donc d’une Ressource Éducative Libre. Je me suis amusé à en changer le nom CartesIA. La concaténation de cartes et IA rappelant l’adjectif cartésien. Vous savez, le mot qui se rapporte à la doctrine de René Descartes, l’auteur de « Je pense donc je suis ». Cogito, ergo sum, si vous souhaitez ergoter (jeu de mot certifié sans agent génératif).


Nous n’avons pas utilisé de support papier mais une présentation partagée en ligne modifiable par tout le monde en même temps. Une sorte de fresque en ligne sans Mural, mais avec tout le monde dans la même pièce. L’astuce consiste à mélanger les cartes préalablement dans des diapos et à ne distiller les consignes et les réponses qu’au compte-gouttes en modifiant la présentation (que je diffusais en même temps au tableau).

Le résultat est satisfaisant, même si j’imagine déjà certaines améliorations. Comme le support est libre de modifications, j’adapterai le contenu des cartes prochainement. Tout en en informant bien entendu les auteurs. La voilà la puissance, que dis-je, la beauté de cette licence CC BY SA : celle de laisser à chacun la possibilité de s’approprier une ressource pédagogique, de l’adapter à son besoin propre tout en obligeant à rediffuser les modifications dans les mêmes conditions. Ce qui offre la possibilité au créateur initial de faire évoluer son ouvrage en retour s’il le souhaite. Une licence basée sur la confiance en l’intelligence collective, dans un monde où précisément les agents conversationnels sapent notre confiance en tout ce qui n’est pas vécu directement : textes, images, sons… En voilà un programme révolutionnaire.

Dernière chose, CC By SA signifie Creative Commons – By (Obligation de citer l’auteur) SA (Partage avec la même licence). Et l’auteur est obligatoirement un humain. Toc Chat GPT.